Vous le savez peut-être, les pictogrammes sont des images qui indiquent une action. On les place généralement en séquence pour indiquer à un enfant autiste, par exemple, la marche à suivre pour compléter une tâche de la vie quotidienne ou pour lui rappeler la routine à respecter.

Fonctionnement

Selon son niveau d’autonomie et sa compréhension du système, on va morceler ou non une activité simple en plusieurs petites étapes. On pourrait alors segmenter le brossage des dents de la manière suivante : prendre la brosse à dent, mettre du dentifrice, mouiller la brosse, faire des mouvements circulaires sur chacune des dents, poursuivre pendant 4 minutes, cracher la mousse, rincer la bouche avec de l’eau, puis finalement nettoyer la brosse à dent avant de la poser. Pour un autre enfant, cette même séquence nécessiterait peut-être le besoin d’être plus ou moins spécifique.

Certaines particularités peuvent avoir un impact sur la compréhension de l’enfant quand on pense entre autres à la dimension des pictogrammes utilisés, à leur texture, leur couleur, ou à ce que représente l’image elle-même pour l’enfant, puis à son identification à celle-ci.

Un enfant pourrait alors ne pas comprendre qu’une action lui est désignée si le personnage sur le pictogramme n’est pas du même sexe que lui, ou s’il n’a pas la même couleur de cheveux. On pourrait faire face à la même difficulté s’il est incapable de se représenter les lieux d’une maison de manière générale (ne pas reconnaître qu’on fait référence à sa chambre si ce n’est pas sa chambre). Vous pouvez donc imaginer une quantité importante de combinaisons possibles qui pourraient complexifier la mise en place d’un fonctionnement à l’aide de pictogrammes.

Pour certains, il devient beaucoup plus simple d’utiliser des photos de l’enfant en action dans son propre environnement (pièces de la maison, garderie ou école, super-marché, parc, etc.) pour qu’il s’identifie plus facilement à la consigne qui lui est demandée. Attention, les pièges ne sont pas impossibles pour autant. Leur compréhension du détail peut aller jusqu’à vouloir remettre le même chandail jour après jour parce que c’est celui-là qui a été pris en photo. Si vous soupçonnez que ce soit la situation de votre enfant, photographiez simplement sa commode de vêtements avec les tiroirs fermés, vous éviterez ainsi plusieurs remises en questions pour trouver l’erreur.

Si votre enfant a tendance a être sur-stimulé ou agressé par le visuel ou le toucher des objets, priorisez alors une texture qu’il tolère habituellement bien (le bricolage de pictos est parfois de mise) et évitez d’utiliser les pictogrammes de couleurs (en noir et blanc).

Les « kits » de base

Pour bien fonctionner au quotidien, certaines routines sont prioritaires à d’autres. Encore une fois, tout dépend du tempérament de votre enfant, de ses intérêts, de ses rigidité et des transitions qui sont plus difficiles gérer.

Globalement, il est bien de commencer avec :

– Une routine du matin qui inclue les actions principales (habillage, déjeuner, hygiène et départ) ;
– Un cartable de choix alimentaires ;
– Des propositions de lieux potentiels ;
– Une routine du coucher.

Une fois que votre enfant fonctionne bien avec ces instructions répétitives, vous pouvez penser à en intégrer plus de manière graduelle et à les détailler un peu plus au besoin.

Les incontournables

Pour toute personne qui souhaite mettre en place un système de pictogrammes, il faudra certainement vous munir de :

– Signe interdit sur fond translucide (pour annuler une action en cas d’imprévus) ;
– Séquence avant-après ;
– Cartable de rangement.

Saviez-vous que ?

Les routines de pictogrammes ont fait leurs preuves auprès des enfants autistes, mais elles sont aussi très efficaces pour améliorer l’autonomie et la responsabilisation des enfants et des adultes neurotypiques.

Si vous souhaitez obtenir un accompagnement personnalisé pour vous aider à mettre en place cette méthode selon les besoins de votre enfant, n’hésitez pas à me contacter pour plus d’informations.

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